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En piste, il est à la fois doux et brutal, diabolique et benêt, drôle et grave. Un fou décentré autant qu’un artisan obstiné. Johann Le Guillerm semble traiter plus qu’il n’incarne cette figure troublante sans cesse tendue entre deux extrêmes. Où est l’homme, où est le personnage ? Qu’il joue sa vie ou se joue de nos peurs, il joue comme un enfant « pour de vrai » , pas tout à fait dupe, totalement engagé. L’artiste affirme une volonté de mise à nu, indifférent à l’incarnation d’un rôle qui pourrait pourtant le protéger de cette surexposition de lui-même. C’est ainsi qu’il entend faire cirque, sans triche. Et dans cette offre sans fard d’une part de lui-même, maudite et sublimée à la fois, il installe instantanément une connivence d’homme à hommes.