Cap à l’est, au fin fond de la taïga sibérienne, vers un lac dont le cœur bat depuis vingt-cinq millions d’années : le Baïkal, tracé comme un croissant de lune dans les immensités sylvestres, où voisinent ermites, chasseurs et pêcheurs visités par les fées, aventuriers en quête d’absolu, phoques s’entretenant de littérature, et où font escale aussi bien des femmes fatales qu’un homme d’affaires désabusé. Tous cultivent une certaine volonté de résistance au monde moderne. Pour approfondir cet univers, dix-huit nouvelles, tantôt badines, tantôt cruelles. Et la Russie d’apparaître dès lors dans toute sa splendeur, avec ses extravagances et ses paradoxes, face au lac qui, figé comme déchaîné, demeure un refuge ou un miroir pour l’âme.