Vivre au pays du Soleil-Levant, lorsqu’on est un Occidental, n’est pas chose aisée. James Harvey, qui parle et écrit le japonais, y a séjourné une année entière, dans la famille d’un moine puis dans un foyer de travailleurs. Sa connaissance de la langue lui a permis de mieux comprendre ce peuple tiraillé entre tradition et modernité, avec lequel il s’est découvert de nombreuses affinités. James Harvey dresse un tableau vivant de la société nippone et brosse des portraits sensibles de ceux qui sont devenus ses amis : Shikû, le souffleur de bambou, Kochi, céramiste aux méthodes millénaires, Shinjirô, moine rappeur, Mâbo, musicien et voyageur impénitent. En contrepoint de chaque chapitre, une calligraphie de Maître Akeji exprime par le trait la notion spécifiquement japonaise qu’incarne la rencontre évoquée.