Le Caire, années 1920. C’est le début de « l’égyptomanie » : des flots de touristes et de collectionneurs envahissent l’Égypte. Tous veulent repartir avec un souvenir antique, s’emparer d’une parcelle d’éternité, mais sans se ruiner. C’est aussi le début d’un véritable âge d’or pour les faussaires, rarement égalé dans l’histoire de l’art.
Le narrateur, un employé modèle de l’agence Cook, fait accidentellement la connaissance de « George », un virtuose anglais de la contrefaçon. Deux destins radicalement différents, dont les protagonistes vont se lier. Les Isis et les Sekhmet, plus vraies que les sculptures originales, sortent de l’atelier du Soleil-Levant qu’a fondé George, tandis que la malédiction de Toutânkhamon parachève la notoriété de la civilisation égyptienne. La brillante carrière de faussaire de George culmine avec la formidable mystification archéologique qu’il monte auprès du roi Farouk Ier, en le laissant croire à une version intacte de la pierre de Rosette, quelque part dans le delta du Nil. Peu à peu, les frontières qui séparent le vrai du faux finissent par s’estomper… et l’art antique de trôner.