20,00 €
Éditeur :
MAGELLAN & CIE
Collection :
Merveilles du monde
80
pages
Format :
20,5 x 25
Façonnage :
relié
Parution : 1 avril 2014
EAN :
9782350742885
ISBN :
978-2-35074-288-5
Blind Memory
Des objets de mémoire
Les blockhaus qui jalonnent les plages du mur de l’Atlantique sont autant de vestiges de la Seconde Guerre mondiale et de l’un de ses événements marquants, le Débarquement. Ils sont les symboles de la guerre entre la France et l’Allemagne, et de l’occupation douloureuse du pays par l’armée du Troisième Reich. Un grand nombre de ces ouvrages, encore visibles le long du littoral, maintient vivante la mémoire de la guerre dans l’esprit des générations actuelles. Pourtant, ils apparaissent aujourd’hui comme les témoins de plus en plus incongrus d’une époque désormais lointaine, même s’ils font l’objet d’une politique « touristique » qui vise à les inclure dans un patrimoine historique commun.
L’art photographique en noir et blanc, tel que le conçoit et l’exerce Bruno Mercier, propose une approche esthétique de cette mémoire. Il s’agit pour lui, par la force d’une image toute en contraste et en nuance, de faire revivre la puissance de sens et d’humanité de ces objets étranges. Il en propose une interprétation personnelle, plus ouverte et libre que celle des commémorations officielles. « Ces objets sont fantastiques, dit-il ; ils sont là autour de nous, et nous n’y prêtons même plus attention. Ils ont tant à nous dire, mais notre mémoire est aveugle (Blind Memory). »
Dans un très beau texte d’introduction, le philosophe Sylvain Lavelle interroge ainsi la question d’une subjectivité de la mémoire, posée par ces œuvres ; mais aussi, peut-être, celle de la part de sensation, d’émotion et d’imagination qu’exige toute tentative de compréhension du vécu d’autres êtres humains nous ayant précédés dans un moment tragique de l’histoire. Il ne s’agit pas d’une posture nostalgique qui idéaliserait le passé, c’est même tout le contraire…
Le résultat du travail de ce duo exigeant, par l’image et par le verbe, vise à faire de ces lieux de mémoire des objets du présent, et même du futur, en nous amenant à leur poser des questions vitales pour notre humanité et notre époque.
L’art photographique en noir et blanc, tel que le conçoit et l’exerce Bruno Mercier, propose une approche esthétique de cette mémoire. Il s’agit pour lui, par la force d’une image toute en contraste et en nuance, de faire revivre la puissance de sens et d’humanité de ces objets étranges. Il en propose une interprétation personnelle, plus ouverte et libre que celle des commémorations officielles. « Ces objets sont fantastiques, dit-il ; ils sont là autour de nous, et nous n’y prêtons même plus attention. Ils ont tant à nous dire, mais notre mémoire est aveugle (Blind Memory). »
Dans un très beau texte d’introduction, le philosophe Sylvain Lavelle interroge ainsi la question d’une subjectivité de la mémoire, posée par ces œuvres ; mais aussi, peut-être, celle de la part de sensation, d’émotion et d’imagination qu’exige toute tentative de compréhension du vécu d’autres êtres humains nous ayant précédés dans un moment tragique de l’histoire. Il ne s’agit pas d’une posture nostalgique qui idéaliserait le passé, c’est même tout le contraire…
Le résultat du travail de ce duo exigeant, par l’image et par le verbe, vise à faire de ces lieux de mémoire des objets du présent, et même du futur, en nous amenant à leur poser des questions vitales pour notre humanité et notre époque.