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Nouvelles d'Équateur

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Éditeur : MAGELLAN & CIE
Collection : Miniatures

144 pages
Format : 13 x 20
Façonnage : broché

Langue d'origine : Espagnol (Équateur)

Parution : 11 mars 2024

EAN : 9782350747507
ISBN : 978-2-35074-750-7

Nouvelles d'Équateur

Aequator…, en latin, signifie celui qui égale. C’est la première mission géodésique française chargée de mesurer la forme de la Terre en 1736 qui a donné son nom à l’Équateur, pays frontalier avec la Colombie et le Pérou, et longé par l’océan Pacifique où, au loin, se trouvent les mythiques îles Galapágos. Appartenant à l’Empire inca jusqu’à la conquête de Francisco ?Pizarro en 1532, ce petit pays d’Amérique du Sud bénéficie d’une géographie pour le moins variée : l’océan avec Guayaquil, la plus grande ville du pays ; les Andes, avec ses volcans et Quito la capitale perchée à 2850 mètres d’altitude ; et les contreforts de la forêt amazonienne avec sa biodiversité exceptionnelle. Son histoire politique n’est pas en reste : indépendante depuis 1830, cette république a vu 55 dirigeants de tous bords se succéder au pouvoir depuis les années 1900.

Ses écrivains ont donc beaucoup à nous raconter pour tenter d’en faire un portrait juste et sensible, là où l’espagnol reste la langue officielle, mais où le kichwa et le shuar, langues précolombiennes, ont un statut de langues de communication interculturelle depuis 2008.

 

Sommaire

Le volcan vient d’entrer en éruption. Il est en activité depuis des mois, on passe en permanence de l’alerte jaune à l’alerte orange. Beaucoup de gens disent que le gouvernement nous ment, que le volcan lui permet de prendre des mesures à sa guise.

C’est une explosion phréatique impressionnante, d’après la radio, hallucinante, à laquelle nous assistons, insiste le journaliste, c’est beau, un champignon est en train de se former, un champignon géant, conclut-il. Voilà ce que dit la radio.

Je me lève pour aller sur le balcon. Une colonne de vapeur monte du sommet, mais la montagne semble tranquille, la ville aussi. Je regarde attentivement parce que je crois qu’il va se passer quelque chose, que le volcan va se manifester de nouveau, qu’il va enfin mettre la ville à ses pieds. Il ne se passe rien, le Pichincha est tranquille, ses flancs ne s’écroulent pas, la forêt ne se désintègre pas, le vert reste vert, les maisons les plus proches du sommet sont intactes, toutefois, les entrailles du volcan crachent cette chose dans l’atmosphère. Je regagne ma chambre. Mon lit est déjà froid. Les lits se refroidissent si rapidement, à Quito.